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FramboiseChocolatandco

Mes humeurs, mes passions: droits de l'homme, protection animale, photographie, dessinateurs de presse

Les pauvres fraudent 10 fois moins que les riches et autres idées reçues

Une famille de cinq personnes au RSA gagnerait plus qu’une famille de même taille avec un salaire au Smic : ce calcul, complètement bidon, posté sur Facebook a eu un succès fou. Un calcul sérieux montre au contraire qu’une famille au Smic s’en sort un peu moins mal avec un « reste à vivre » (après les dépenses contraintes : loyer, électricité, transport...) de 1406 euros par mois contre 801 euros pour un foyer similaire au RSA, selon les calculs refaits par l’association ATD Quart Monde et Rue 89.

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97 % des Français ont au moins un préjugé sur les pauvres… Mais leur opinion peut évoluer

Publié le 16 octobre 2014

97 % des Français ont au moins un préjugé sur les pauvres… Mais leur opinion peut évoluer

A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère et de la sortie de l’édition 2015 du livre

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, ATD Quart Monde a voulu

mesurer la diffusion de ces idées dans l’opinion publique française.
Grâce à l’institut BeBetter&Co et à Opinionway, 1055 personnes ont été soumises à une série

d’idées que l’on entend fréquemment. Il leur a été demandé si ces allégations leur semblaient

justes ou non.

LES PRÉJUGÉS LES PLUS RÉPANDUS

Les préjugés les plus présents chez nos concitoyens sont d’ordre économique.

7 français sur 10 pensent qu’il est facile

d’obtenir des aides alors même que le pourcentage de personnes qui ne demandent pas

les aides auxquelles elles ont droit (de 29 à 70% de non recours selon les droits) conduit

pourtant à penser le contraire.

65 % pensent que la lutte contre la pauvreté

coûte cher aux classes moyennes.
Pourtant, les classes moyennes inférieures reçoivent, en retour des taxes, impôts et cotisations

qu’ils paient (43% de leurs revenus), l’équivalent en aides, assurance maladie et retraite (42%).

71 % pensent que les pauvres ne paient pas

d’impôts, oubliant ainsi la principale taxe : la TVA.

63 % pensent que les minima sociaux découragent les gens de travailler. Plusieurs études ont montré qu’une majorité de personnes veut travailler,

même sans augmentation substantielle de leurs revenus.

Les français sont conscients de la dureté de la situation de ceux qui subissent
la pauvreté :

61 % considèrent qu’il existe une discrimination des personnes pauvres dans l’accès au logement.
60 % pensent que dans notre système scolaire, un enfant défavorisé n’a pas les mêmes chances

de réussir que les autres.

58 % savent que la manche ne permet pas de vivre correctement.
Ils savent aussi à 43 % que les pauvres ne fraudent pas plus que les autres

(¼ ne se prononcent pas).

CASSER LES PRÉJUGÉS, C’EST POSSIBLE

Pour mesurer la persistance de ces préjugés, ATD Quart Monde a présenté aux sondés de

courts textes déconstruisant chaque idée reçue. Puis il leur a été demandé si cette lecture

avait conforté ou modifié leur opinion.

En moyenne, 1/3 des sondés déclarent avoir été convaincus par le court argumentaire,

moins de 300 signes en moyenne. Avec un argumentaire plus développé,

le taux de conversion aurait sans doute été encore meilleur.

Ces résultats mettent en relief le potentiel des médias dans la déconstruction des préjugés.

Cependant, quelques idées restent ancrées.

Parmi ceux qui pensent que les pauvres font des enfants parce que les allocations leur donnent

plus de pouvoir d’achat, 1 personne sur deux ne change pas d’avis.

46 % considèrent toujours qu’en France, c’est facile d’obtenir des aides

49 % continuent à penser que les minimas sociaux découragent les gens de travailler

et 42% restent persuadés que la lutte contre la pauvreté coûte cher aux classes moyennes.

LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ, C’EST LE ROLE DE QUI ?

En fin de questionnaire, on a cherché à voir quelles pistes les Français privilégiaient pour la lutte

contre la pauvreté et comment ils voyaient leur degré d’implication.

Premier point important, ils sont conscients de l’importance des associations, de leurs bénévoles

et de leurs donateurs. Ceux-ci sont cités comme ceux qui agissent le plus pour lutter contre

la pauvreté.

Mais 64 % des français considèrent que l’État devrait agir davantage, puis le département (19%)

ou la Région (14%).

La lutte contre les préjugés est, cette année, au coeur de la journée mondiale du refus de la

misère, car ils sont à la source de présomptions d’incapacité des pauvres

(à travailler, à tenir un logement, etc.), causes de discriminations quotidiennes qui

compromettent l’accès aux droits.
ATD Quart Monde et ses partenaires demandent toujours la reconnaissance de la discrimination

pour précarité sociale : www.jeneveuxplus.org

Téléchargez le Dossier de presse analysant les résultats du sondage, ainsi que l’étude dans

son intégralité.

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A
Les activités en lignes aussi, peuvent être des bon solution pour la lutte contre la pauvreté !Je viens juste de voir pas moins d'une centaine de méthodes pour gagner de l'argent facilement en ligne sur le site de Mario de www.gagnersonargent.fr, comme le bloggin, ou encore les ventes en ligne!
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