Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
FramboiseChocolatandco

Mes humeurs, mes passions: droits de l'homme, protection animale, photographie, dessinateurs de presse

Roms en Europe - entre violences et discriminations

République Tchèque, Grèce, France, témoignages de personnes toutes victimes de violences. Leur point commun : elles sont Roms...Dans son dernier rapport intitulé « Nous réclamons justice », Amnesty International dénonce une spirale de haine et d'intolérance envers les Roms en Europe.




Pour en savoir plus, lire notre article du 8 avril 2014 : "Roms en France. : quand les préjugés alimentent les violences" : http://www.amnesty.fr/node/11352

gressions, discrimination, expulsions violentes, privation de logement et extrême pauvreté. Etre Rom en France relève très souvent du parcours du combattant tant la politique mise en place au niveau national et local sape la reconnaissance de leurs droits. En France, la plupart des Roms vivent dans des campements informels et n’ont guère accès, voire pas du tout, à l’eau et à l’assainissement. Ils subissent en outre une discrimination bien ancrée et sont souvent la cible d’attaques de la part de groupes de citoyens et même de policiers.

 

Ultime violence, les expulsions forcées rendent hommes, femmes et enfants sans abri du jour au lendemain et restent une pratique très courante.

Considérés comme une population « à part » au regard de leurs conditions de vie, ils sont fréquemment victimes de réactions hostiles de la part du voisinage.

 

Les préjugés négatifs qui perdurent vis à vis des Roms en France

Dans son dernier rapport, daté du 2 avril 2014, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme déplore les préjugés négatifs qui perdurent vis à vis des Roms et le rejet croissant dont ils font l’objet en France.

A Marseille, Paris et Hellemmes, les trois villes françaises évoquées dans le dernier rapport d’Amnesty International intitulé « Nous réclamons justice », les témoignages de mauvais traitements recueillis auprès de familles roms corroborent ce constat.

A Marseille, le 27 septembre 2012, un groupe d’habitants en colère, armés de pistolets selon certaines sources, a violemment pris à partie un groupe de 50 Roms installés aux Créneaux, un quartier du nord de Marseille. Ces riverains ont menacé d’incendier leurs biens. Ils voulaient qu’ils partent.

« Ils ont dit qu’ils nous tueraient si nous restions. Les femmes et les enfants étaient terrifiés et se sont mis à pleurer. J’ai appelé la police, qui est venue au bout de quelques minutes et nous a dit que nous devions partir immédiatement. » a rapporté l’un des occupants du campement.

En mars 2013, dans le quartier Saint-Louis de Marseille, une femme rom a dû être conduite à l’hôpital après qu’une foule est venue dans un squat où vivaient 10 Roms et les a attaqués au gaz lacrymogène.

Les Roms informent rarement la police des attaques qu’ils subissent car ils ne lui font pas confiance.

Certains membres des forces de l’ordre se rendent eux-mêmes responsables de pratiques inacceptables comme du harcèlement ou des manœuvres d’intimidation avant ou bien au cours d’opérations  d’expulsions de campement : contrôles d’identité tard dans la nuit, destruction de biens, tentes déchirées, utilisation de gaz lacrymogène…

Ces pratiques qui passent outre les normes internationales relatives à l’usage proportionnée de la force et la non discrimination se font la plupart du temps en toute impunité.
 

Hellemmes et Gardanne : deux exemples positifs de solidarité

Des exemples concrets et positifs de solidarité - malheureusement trop isolés – basés sur l’accueil et l’accès au droit commun de  familles Roms montrent qu’elles veulent avant tout vivre comme tout le monde.

Ainsi à Helemmes où un projet d’accueil et d’insertion pour 5 familles a suscité beaucoup d’hostilités et de violences de la part de voisins pour finalement, un an après, être très bien accepté grâce à la municipalité et à un collectif très impliqué dans ce projet.

Même résultat à Gardanne qui a accueilli 12 familles il y a un an et souhaite à présent que cette initiative fasse des émules en communiquant avec ce message « si c’est possible à Gardanne, c’est possible ailleurs ».

Amnesty International encourage chaque maire à s’engager dans cette voie par le biais du dialogue et de la concertation, afin de permettre à chacun de trouver sa place au sein de la commune.

 

 

Amnesty: http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Lutte-contre-les-discriminations/Actualites/Roms-en-France-quand-les-prejuges-alimentent-les-violences-11352

A lire : Reportage dans le CharlieHebdo de la semaine: la vie rêvée des roms
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article